Les nécropoles phéniciennes d’Algérie
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Les nécropoles phéniciennes d’Algérie

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Du fait de la superposition des dépôts romains et islamiques, les nécropoles phéniciennes d’Algérie sont très mal conservées ; elles n’en constituent pas moins une bonne source de données.

Presque toutes les typologies tombales connues dans les sites phéniciens sont représentées en Algérie.

Nécropole de RachgounLes tombes à fosse avec inhumation d’adultes sont présentes à Tipasa et Saint Leu, avec inhumation d’enfants à Rachgoun et dans des amphores à Tipasa et Les Andalouses ; avec incinération à Tipasa, Rachgoun et Les Andalouses. L’usage de fosses revêtues de plaque de pierre est commun à de nombreux sites : Collo, Jijel, Tipasa, Gouraya et Les Andalouses.

Les tombes à chambre connaissent une diffusion moindre ; elles sont présentes dans les sites de Collo, Jijel, Tipasa, Cap Tizerine, Gouraya et à Les Andalouses.

Sur la petite île volcanique de Rachgoun, à environ 2 km des côtes, face à l’embouchure de l’oued Tafna, a été mise au jour la nécropole du Phare, au nord de l’île. Dans cette nécropole, c’est le rite de l’incinération qui prédomine, et les cendres sont déposées dans des vases, des cistes ou directement en contact avec la roche. Les cendres sont accompagnées de bijoux, d’ornements et d’armes, parmi lesquelles des lances en fer, introduites dans le monde punique à partie du VIe siècle av. J.-C. Les bijoux et les amulettes trouvés dans les tombes mettent en évidence une forte influence égyptienne. Tous les objets découverts datent des VIIe et VIe siècles av. J.-C.

Les ruines de la ville punique des Andalouses occupent une plaine fertile à 30 kilomètres à l’ouest d’Oran et à l’est de l’oued Sidi Hamadi.

La nécropole orientale des Andalouses, datée aux IIe-Ier siècle av. J.-C., présente la cohabitation d’inhumations et d’incinérations. On distingue trois groupes de tombes : incinérations individuelles, tombes à fosse et à chambre, hypogées et quelques dépositions en amphore. Les cendres sont recueillies dans des vases, dans des récipients de diverses matières, dans des cistes ou dans un « caisson », une fosse rectangulaire délimitée et recouverte de pierres. Dans ce cas, les urnes se trouvent directement en contact avec la roche. Les dépositions sont accompagnées de bijoux et d’amulettes, mais également de stèles et de monnaies puniques, en circulation jusqu’après 146 ap. J.-C.

La nécropole des Andalouses est caractérisée par la présence abondante de vases de production ibérique dans les trousseaux funéraires, ce qui témoigne d’un contact direct avec l’Espagne durant la période punique et punique tardive, et l’on ne peut exclure la présence dans ce centre d’une composante ethnique ibérique résidente.

Nécropole est de TipasaDans la ville de Tipasa, qui a gardé son nom antique jusqu’à nos jours et est située à 70 kilomètres d’Alger, la présence phénicienne semble remonter au VIe siècle av. J.-C.

La nécropole est située à l’ouest du port punique. On y pratiquait à la fois l’incinération et l’inhumation. Les corps, dans une première phase, étaient étendus sur le dos, le visage tourné vers l’ouest et les pieds vers l’est, selon une coutume locale. Le trousseau associé au défunt reflète clairement la coutume punique, comme en témoigne, en particulier, la présence d’un vase à chardon, avec des bandes horizontales de couleur rouge foncé, des cruches à ourlet trilobé, des bijoux, des amulettes, des œufs d’autruche et des scarabées, dont un décoré d’un griffon et d’un cheval, un motif diffusé par le comptoir commercial de Naucratis en Égypte. Les objets retrouvés remontent, dans leur grande majorité, au IVe siècle av. J.-C., mais on a également découvert des pièces plus antiques remontant à la première moitié du Ve siècle av. J.-C .

Tombe dans le port de TipasaLa nécropole de Jijel/Igilgili présente des inhumations et des incinérations dans des tombes à puits munies d’un escalier d’accès creusé à même la roche de manière assez irrégulière. Les inhumés étaient déposés en position allongée ou fœtale, la tête appuyée sur des pierres ou des patères, les corps enfermés dans des caisses (on a retrouvé des clous et des morceaux de bois dans les chambres) et colorés de rouge. Les incinérés étaient déposés en urne ou rassemblés en petit tas et accompagnés de formes céramiques miniaturisées.

Des tombes à fosse ont également été mises au jour en surface.

Les trousseaux comportent beaucoup de céramique locale, parfois travaillée au tour, mais ayant déjà été utilisée dans tous les cas. Il s’agit de céramique de cuisine, parmi laquelle abondent amphores et cruches datant des IVe et IIIe siècle av. J.-C.

Nécropole de Jijel

 

 

 

 

 

 

 

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