Les mausolées royaux
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Les mausolées royaux

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Mausolée du Medracen, Batna, avant la restaurationEn Algérie, les capitales des royaumes numides Cirta, Siga et Tipasa sont caractérisées par la présence de mausolées royaux monumentaux.


Les mausolées cylindro-tronconiques

Aux environs de Cirta, se trouve le mausolée le plus antique d’Algérie, le Medracen, construit soit entre le IVe et le IIIe siècle av. J.-C. au cours du règne de Gaia, par le père de Massinissa ou l’un de ses prédécesseurs, soit durant la première moitié du IIe siècle av. J.-C., du temps de Massinissa. Cette dernière hypothèse est la plus plausible, si l’on considère les circonstances nécessaires à la réalisation d’une œuvre aussi complexe, possible uniquement dans des conditions de durable stabilité politique. Le mausolée a la forme d’un tumulus circulaire d’une hauteur d’environ dix-neuf mètres, avec un diamètre d’environ cinquante-neuf mètres. La base est animée par soixante demi-colonnes surmontées de chapiteaux doriques, sur lesquelles repose une architrave égyptisante couronnée d’une « gorge égyptienne ». La partie supérieure tronconique se termine par une terrasse plate assez vaste, sur laquelle il est possible que se dressait une statue ou un élément pyramidal. Le mausolée est doté d’une chambre hypogée, orientée vers l’est, et il était accessible par une entrée aménagée dans la partie supérieure tronconique.

Les premières informations relatives au Médracen dérivent d’une reconnaissance faite entre 1849 et 1850 par le colonel Carbuccia. Elle a été suivie d’une campagne en 1854 menée par l’architecte Becker et d’une autre en 1873 conduite par Bauchetet.

Entre 1971 et 1973, une mission archéologique menée par le prof. Antonino Di Vita a permis d’effectuer un relevé complet du monument et de dégager la chambre sépulcrale.

Mausolée du Medracen, Batna (P. Donati Jervis, 1972)

Le mausolée qui surgit aux abords de Tipasa est le plus récent : daté de la première moitié du Ier siècle av. J.-C., il était destiné à accueillir les défunts de la famille royale numide résidant à Iol Cesarea/Cherchel. Plus tard, le nom de « Tombeau de la Chrétienne » lui a été attribué, en raison d’une décoration en forme de croix sur la fausse porte orientale.

Mausolée de Tipasa dit « Tombeau de la Chrétienne »Le mausolée a la forme d’un tumulus, mais il repose sur une base carrée, à partir de laquelle s’élève le corps inférieur circulaire, animé de soixante demi-colonnes à chapiteau ionique. Le corps supérieur tronconique, d’une hauteur de trente-trois mètres, se termine par une plate-forme qui devait supporter un groupe statuaire ou une pyramide. L’entrée de l’hypogée est sur le côté oriental et conduit à une longue série de salles avec la chambre funéraire principale au centre. Toujours sur la face orientale, des restes d’un autel utilisé pour la célébration du culte ont été trouvés ; ils établissent un lien entre ce mausolée et les Djedars successifs, également des mausolées de la région de Tipasa, datant du Ve siècle av. J.-C., qui sont dotés d’un autel sur la face orientale.

 

Les mausolées turriformes

Mausolée d’Es Soumâa, à El-Khroub, ConstantineToujours dans les environs de Cirta, se trouve le mausolée d’Es Soumâa, à El-Khroub. C’est un mausolée turriforme, très probablement érigé en tant que tombe de Micipsa au IIe siècle av. J.-C. Un autre mausolée turriforme surgit à Siga, construit par Vermine, fils de Syphax, au IIe siècle av. J.-C. Doté d’une base hexagonale irrégulière, avec trois côtés concaves, il s’élève sur un socle formé de trois degrés, dont le premier niveau est dépourvu de décorations et le deuxième caractérisé par trois fausses portes délimitées par des demi-colonnes à chapiteau ionique soutenant un architrave égyptisant, tandis que le dernier degré est constitué de l’élément pyramidal. C’est de là que proviennent deux têtes de calcaire, une masculine et une féminine, qui représentent un des rares témoignages de la plastique numide ; il s’agit probablement de parties de statues qui ornaient la sommité du monument ou l’espace situé entre les demi-colonnes, cette dernière supposition dans l’hypothèse où ce que l’on a défini comme des fausses portes soient en fait des niches. Dix chambres hypogées ont été réalisées sous le monument, réunies par groupes de trois, chacune avec son entrée propre. Sur la face orientale, des restes d’une structure couverte, qui servait probablement de lieu de culte, ont été trouvés.

Mausolée de Beni Rhenane à Takhembrit

 

 

 

 

 

 

 

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