Les ressources des hauts-plateaux et du Sahara
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Les ressources des hauts-plateaux et du Sahara

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Dans les régions intérieures de l’Algérie, le climat méditerranéen était particulièrement adapté à la culture intensive des céréales, parmi lesquelles le blé, l’orge et le sorgho, ainsi qu’à celle du coton. La culture de la vigne et des oliviers était elle aussi très développée, ainsi que l’élevage des ovins et des bovins. La culture des céréales a été introduite dans toute l’aire nord-africaine à partir de la Mésopotamie via l’Égypte à une époque préhistorique. Les sources classiques désignent les Libyques, plus que les Phéniciens, comme producteurs de céréales, d’orge en particulier, tout en reconnaissant la « paternité » de la science agraire à Carthage, qui sut valoriser les richesses des hauts-plateaux algériens en y développant la culture du sorgho, du coton, du blé dur, faisant du pays l’un des plus riches greniers de l’antiquité.

Les terres intérieures d’Algérie offraient une autre ressource importante, les bassins miniers, qui figuraient parmi les plus riches de l’Antiquité. Des traces d’exploitation de l’une des mines de cuivres les plus riches d’Algérie, certainement connue à l’époque punique, ont été trouvées à Bou Khandek, dans la région de Cartenna (l’actuelle Ténès). Des gisements de plomb, de zinc, de fer et de cuivre cultivés à des époques antiques ont été trouvés dans la région d’Hippo Regius (Annaba), à Kef Oum Téboul ; des mines de plomb et de cuivre dans la Basse-Kabylie entre l'antique Iguilguili (Jijel) et Saldae (Bejaïa), dans la région de Sétif et sur les monts de l’Houdna ; de fer (magnétite et hématite) dans le massif de l’Edough (Mokta el-Hadid) et dans la zone de Collo.

L’argent et l’or étaient récupérés principalement comme sous-produits du plomb et du cuivre surtout dans les gisements de la zone de Cavallo, où ont été relevés des puits d’exploitation pour le cuivre, ainsi qu’à Kef Oum Téboul. Dans la zone d’Azzaba à Skikda et à Mra Sma, on a constaté la présence de mercure, tandis qu’on a trouvé de l’antimoine à Tiddis, Ain Kerma ( El-Teref) et dans le Djebel Taya à Bouhamdane (Guelma). Ces deux minerais auxquels, outre leur emploi en tant que cosmétique et antibactérien, on attribuait également une valeur magique, étaient très importants dans la préparation des alliages car, de même que l’arsenic, ils abaissaient le point de fusion du cuivre, en facilitant ainsi le traitement.

Les salinesAu Ve siècle av. J.-C., Hérodote parle des mines de sel et des hommes qui y travaillent, extrayant le sel entre le Maroc et le désert du Sahara. Décrivant la grande étendue de sable qui se propage jusqu’aux colonnes d’Hercule, Hérodote se rappelle leur présence « tous les dix jours de voyage » (IV, 185, 1-3). Il s’agit d’un paysage dont l’Algérie actuelle peut aisément nous donner une idée, car il ne devait pas être très différent de celui qui s’offre à nos yeux dans la région de la plaine de l’Amadror et surtout dans la zone qui se développe au sud de Constantine (Cirta): là, vers le Médracen et Batna, s’étend  la région des Chott (les lacs salés : Chott Melrhir, Sebkha Mekerrhane, Sebkha Azzel-Matti, Chott Merouane, Chott ech-Chergui) avec en particulier, le célèbre Chott el-Hodna; près des gorges de l’El-Kantara, au sud-ouest de Constantine et à l’ouest de la chaîne de l’Aurès, se trouve le Djebel Melah, qui signifie « la montagne de sel ». Nous sommes aux portes du Sahara, Ad calceum Herculis, c’est à dire « Au soulier d’Hercule », une allusion à l’une des nombreuses entreprises d’Hercule qui, face à l’obstacle représenté par l’étroit col El-Kantara qui lui barrait le chemin, s’ouvrit un passage d’un puissant coup de pied dans le sol de la montagne.

Les lieux d’extraction et de commercialisation du sel depuis le Sahara jusqu’aux côtes de la Méditerranée devinrent l’axe par lequel transitaient également d’autres marchandises provenant du Sud, que l’on échangeait contre des marchandises provenant de la mer : céramiques, produits alimentaires tels que poisson séché, noix de cola, produits agricoles, ainsi que des objets artisanaux de luxe, comme les amulettes.

DParoi gravée d’une autruche à Tassili Azjer. Période Néolithique. Alger, Musée du Bardoes pistes transsahariennes, arrivaient : pierres précieuses (rubis, émeraudes, agates, calcédoine, cristaux de roche, quartz, dont le monopole était aux mains des Garamantes), or, galène, fer, cuivre, épices, esclaves, animaux exotiques, éléphants (dont les Carthaginois faisaient grand usage dans les stratégies de guerre), chevaux, ânes, œufs et plumes d’autruches, défenses d’ivoire (dont le monopole était aux mains des Gétules), peaux, bois de Thuya (citrum).

Œuf d’autruche de la nécropole punique de  Gouraya. Alger, Musée National des AntiquitésLe commerce des œufs d’autruche était particulièrement important, car ils recouvraient une profonde signification symbolique dans les rites funéraires. Les routes et les lieux d’échange étaient soigneusement tenus secrets.

Des épices et des essences précieuses arrivaient de l’Afrique intérieure : encens, santal, musc, camphre, bambou, poivre, noix de muscade, cinnamome.

Outre le sylphe et l’euphorbe, dont le latex servait à la confection de médicaments, une multitude de plantes aux propriétés les plus variées étaient également très recherchées pour leur valeur commerciale et productive.

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